La communication non violente

Méthode OSBD


La Communication Non Violente s’articule autour de 4 étapes réunies sous l’acronyme OSBD :

Observation (O) :
Décrire la situation sans juger

Sentiment (S) :
Exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation en employant le « je »

Besoin (B) :
Identifier et exprimer les besoins (un besoin insatisfait = émotion désagréable)

Demande (D) :
Faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l’action soit faisable dans l’instant présent.





Face une situation, voici ce que vous pourriez dire façon CNV :

Quand je vois/j’entends [décrire la situation sans juger]
Je ressens [citer l’émotion ressenti]
Car j’ai besoin
[décrire le besoin]
Alors je demande
[citer l’action qui viendra satisfaire le besoin]


Pour débuter, on peut retenir ces 9 besoins fondamentaux :


Nos besoins sont limités : On propose un modèle de 9 besoins précis et concrets (voir schéma ci-haut). Selon cette approche il y a une différence entre un besoin, une réponse aux besoins et un bien. Par exemple, on entend souvent dire qu’il faut s’occuper DES besoins de subsistance. Mais la subsistance, dans ce modèle, est UN des 9 besoins.

Les besoins forment un système : Dans ce modèle, il n’y a pas d’ordre hiérarchique. Il ne s’agit pas de classer les besoins en termes de besoins primaires ou secondaires. Les besoins humains forment un système. Le besoin d’affection, par exemple, est essentiel pour l’être humain, au même titre que le besoin de subsistance. Empêcher un minimum d’affection implique l’inexistence de celui qu’on croit faire subsister, par exemple.

Nous avons tous les mêmes besoins : Ce qui change dans chaque société, c’est la façon d’y répondre et les biens utilisés pour créer de réponses. Il y a plusieurs réponses et différents biens que les sociétés ont trouvés pour satisfaire les mêmes besoins humains. Les humains vivant dans des situations de crise, comme celle qu’on vit actuellement, ont les mêmes besoins que ceux vivant en temps normal. Ce qui change, ce sont les manières d’y répondre et les biens qu’on peut utiliser pour ce faire. 

Il faut aller vers des réponses synergiques : Il faudrait concevoir des actions qui répondent à plusieurs besoins en même temps, surtout en temps de crise. Baser notre réflexion sur la hiérarchie des besoins, c’est-à-dire sur la façon de répondre à un seul besoin à la fois par ordre de priorité (comme si on était en train de monter les étages d’une pyramide), est inefficace et peut avoir un effet contraire à celui voulu, en plus d’être réducteur de la nature humaine. Ainsi, quand on réfléchit à une action pour répondre au besoin de subsistance de personnes, il faudrait enrichir l’action et réfléchir à comment cette action pourrait aussi répondre à d’autres besoins en même temps, par exemple, aux besoins de participation, de compréhension, de protection, de liberté. Cette manière de penser l’action et de la mettre en œuvre aura un retour positif sur la subsistance. Concevoir l’action en termes d’un seul besoin peut paradoxalement nuire à ce besoin et aux autres. 

Le besoin doit aussi être compris comme une source d’action : Le besoin, pour l’humain, n’est pas seulement vécu comme un manque, il est aussi mobilisateur. Par exemple, si l’on prend le besoin de participation, une personne peut demander de participer, mais elle peut aussi collaborer à la création d’espaces de participation. Il faut éviter d’observer les personnes, même en temps de crise, comme étant des êtres passifs, pour qui les besoins sont vécus seulement comme quelque chose qui manque. Ce type de réponse aux besoins, souvent lié aux besoins de subsistance ou de protection, limite la possibilité de satisfaire d’autres besoins.



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